Les secteurs

Enseignement de la conduite

Enseignement-de-la-conduite

Sources : INSEE SIRENE 2014, ACOSS 2015

MAJ : 12/2016

Codes NAF concernés :

  • 8553Z (Enseignement de la conduite et centres de récupération de points de permis)
  • 8559B (Autres enseignements), exclusivement visé les centres de formation des enseignants à la conduite et à la sécurité routière.

Si les préfectures attribuent environ 200 agréments de centre de formation de moniteurs d’auto-école, les entreprises dont l’activité principale est la formation de moniteurs d’auto-école (code NAF 8559B) restent rares. Dans la majorité des cas, l’entreprise a pour activité principale l’enseignement de la conduite (code NAF 8553Z) et la formation de moniteurs d’auto-école n’est qu’une seconde activité en termes de chiffre d’affaires. Certaines entreprises sont également enregistrées sous le code NAF 8559A (formation continue d’adultes).
En conséquence, ce portrait sectoriel se focalise sur le secteur de l'enseignement de la conduite (8553Z).

Cartographie des entreprises et des salariés

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une région

11 75 27 53 24 94 44 32 28 76 84 93 53

Source : INSEE SIRENE 2014, ACOSS 2015

Organisation du secteur, ses acteurs

La majorité des écoles de conduite sont de petites entreprises, exerçant leur activité de manière indépendante ou au sein d’un réseau associatif ou en franchise.

Les écoles de conduite ont pour fonction principale l'apprentissage de la conduite sur tous types de véhicules (automobile, motocycle, poids lourd).

Elles ont pour activités complémentaires la formation pré et post-permis (sensibilisation auprès des scolaires, stages de récupération de points, stages de perfectionnement, d'éco-mobilité, sensibilisation à la sécurité routière) ainsi que la formation professionnelle, une partie d'entre elles étant aussi centre de formation pour les enseignants de la conduite.

Appartenir à un groupement contribue à améliorer la visibilité de l’entreprise et permet de bénéficier de la mise à disposition de véhicules, d’outils informatiques, de supports de formation ainsi que d’une assistance juridique et en communication. En contrepartie, les établissements doivent respecter les conditions d’exploitation définies par le réseau et payer une cotisation annuelle.

Les principaux groupements associatifs d'écoles de conduite Nombre d'adhérents
ECF École de Conduite Française 1 180
CER Centre d’Éducation Routière 500
CIR+ Centre d'Instruction Routière 38
Groupement en franchise  
City' Zen (particuliers) et City' Pro (professionnels) 163
Groupement sous licence de marque  
INRI'S (Île-de-France) 46
Source : INSEE SIRENE 2014

Données générales sur le marché et l’économie du secteur

Le nombre d’entreprises a progressé de 26% entre 2007 et 2014.

Le nombre d’entreprises du secteur est en progression depuis 2007 en raison de trois facteurs principaux : l’accroissement du volume de l’activité (hausse du nombre de permis B), la simplification de l’accès à la profession à partir de 2011 et la création du statut d’autoentrepreneur en 2009.

Source : INSEE SIRENE

L’activité augmente significativement pour trois raisons principales :

  • L’évolution démographique : le nombre de personnes atteignant l’âge de 18 ans chaque année augmente depuis 2011. Ce phénomène devrait se poursuivre jusqu’en 2019.
  • La réforme du permis de 2014 : sous l’impulsion de plusieurs évolutions règlementaires, et notamment suite à la libéralisation de l’organisation de l’examen du code de la route (Épreuve Théorique Générale), le temps de travail des inspecteurs est recentré sur l’examen pratique du permis de conduire, augmentant ainsi le nombre de places disponibles. Dès 2014, le nombre de permis B délivrés a augmenté de près de 8% par rapport à l’année précédente et cette progression s’est poursuivie puisqu’entre 2014 et 2015, ce chiffre a encore augmenté de plus de 3%.
Source : Ministère de l'intérieur, bilan 2015

  • La diversification des activités : l’apprentissage du permis de conduire, en France, s’oriente de plus en plus vers une éducation à la sécurité routière et à la prévention des risques routiers, et ce tout au long de la vie des citoyens : c’est ce que l’on appelle le continuum éducatif. De plus, les écoles de conduite peuvent également s’occuper de la formation professionnelle de la filière logistique ainsi que de celle des enseignants de la conduite.
Clientèle visée Activité Marché
Les automobilistes

Stages de récupération de points

L’animation des stages de sensibilisation à la sécurité routière ne peut être réalisée que par un binôme d’animateurs (composé d’un expert en sécurité routière qui doit être titulaire du BAFM ou du BAFCRI et d’un psychologue) ayant suivi une formation spécifique permettant la délivrance de l’autorisation préfectorale.

En 2014, 12,6 millions de points ont été retirés, soit une augmentation de 68% par rapport à 2005 (Source : Sécurité routière).

Forte concurrence avec de nombreux organismes publics ou privés spécialisés déjà sur le marché.

Les conducteurs salariés d'entreprise

Stages de perfectionnement et d’éco-conduite

De plus en plus d’entreprises font appel aux écoles de conduite pour limiter l’accidentologie de leurs salariés et réduire la consommation de carburant (éco-conduite).

40% des accidents de la route concernent un déplacement professionnel (ou trajet domicile-travail) (Source : Sécurité routière).

21 grandes entreprises (soit 1,1 million de salariés) se sont engagées en 2016 à « favoriser la formation à la sécurité routière des salariés ».

Les établissements scolaires et périscolaires

Formation réglementaire aux Attestations Scolaires de Sécurité Routière (ASSR 1 exigée pour la préparation du BSR et ASSR 2 obligatoire pour les permis A et B) + Sensibilisation à la sécurité routière

 Mise à disposition d’outils pédagogiques et interventions.

Ces partenariats avec l’Éducation Nationale permettent aux professionnels d’accroitre leur chiffre d’affaires, de se faire connaitre et de fidéliser leur future clientèle.
Les professionnels

Formation professionnelle pour les filières logistique, du transport ou des travaux publics

Caces, Fimo ou autres habilitations (sous réserve d’une certification de qualification ou d’un agrément préfectoral).

661 748 CACES ont été délivrés en 2015 (Source : CNAMTS).

Forte concurrence des entreprises spécialisées déjà en présence sur ce marché.

Les enseignants de la conduite

Formation au BEPECASER / Titre Pro ECSR

(Brevet pour l’Exercice de la Profession d’Enseignant de la Conduite Automobile et de la Sécurité Routière / Enseignant de la Conduite et de la Sécurité Routière) 

Sous réserve d’agrément spécifique CFM (Centre de Formation de Moniteurs) et de disposer de personnels qualifiés (BAFM).

En 2015, 3 838 candidats au BEPECASER étaient inscrits à l’épreuve d’admissibilité.

Au 1er septembre 2016, 197 centres de formations de moniteurs étaient agréés (Source : Ministère de l’Intérieur).

La directive "Services" de 2006

Appliquée aux écoles de conduite à partir du 5 janvier 2011, elle a visé à simplifier l’accès aux professions de services en limitant les conditions nécessaires pour exploiter une école de conduite : elle a notamment mis fin à l'exigence d'une expérience professionnelle de deux ans comme enseignant de la conduite. Si le diplôme spécifique reste obligatoire pour devenir moniteur, il ne l’est plus pour devenir gérant.

Le statut d'autoentrepreneur

Facilitées par la création du statut d’autoentrepreneur, les entreprises sans salarié ont progressé, passant de 3 500 à 4 800 entreprises entre 2007 et 2014. Elles représentent désormais 44% du total des entreprises (contre 41% en 2007). En 2015, le statut d'auto-entrepreneur concernait 28,1% des créations d'entreprise du secteur.

Accroissement de la concurrence

La libéralisation de l’accès à la profession a permis la création d’entreprises nouvelles et donc accentué la concurrence sur le secteur. Cette progression de la concurrence fragilise les acteurs dits « traditionnels » et conduit à une concentration du secteur (rachat des petites entreprises par les plus grosses). C’est pourquoi nous observons, dans le même temps, une progression des entreprises de plus de 10 salariés : + 25% entre 2007 et 2014.

Au renforcement de la concurrence des acteurs dits « traditionnels », s’ajoute une concurrence inédite due à l’arrivée de nouveaux modèles économiques de type low cost ou internet. L’émergence de ce nouveau type d’acteurs sur le marché a été rendue possible par la progression des nouvelles technologies de télécommunication (internet, applications, smartphones et tablettes).

A noter que le mode de fonctionnement qui s’appuie sur le développement d’internet reste marginal malgré une forte stratégie de communication.

L’augmentation de la concurrence a contribué à la baisse de la rentabilité du secteur. Mais depuis 2013, l’augmentation du volume de l’activité et la baisse des prix du carburant ont participé à l’amélioration de la rentabilité des entreprises (Source : Xerfi, 2016).

L'emploi et ses caractéristiques

Au sein de la branche des services de l’automobile, le secteur de l’enseignement de la conduite est le plus dynamique en termes d’emplois.

En 2015, le secteur de l’enseignement de la conduite emploie plus de 27 000 salariés. Avec une progression de 24 % entre 2007 et 2015, c’est le secteur qui enregistre le plus de création d’emplois dans la branche.

Cette progression s’explique à la fois par l’augmentation de l’activité principale (la formation au permis B) et par la diversification des services proposés auprès des scolaires, des automobilistes, des salariés et des professionnels du secteur.

Source : ACOSS

Les caractéristiques de l’emploi au sein des écoles de conduite :

La grande majorité (76%) des emplois du secteur est occupée par des enseignants de la conduite.

Source : INSEE DADS 2013, ouvriers et apprentis < 1%

La population salariée des écoles de conduite est plus âgée que celle de l’ensemble de la branche des services de l’automobile : la moyenne d’âge est de 39,5 ans (ensemble branche : 37,3 ans) et 12,3 % des salariés ont plus de 55 ans (ensemble branche : 11 %). Contrairement aux principales activités de la branche dans lesquelles l’accès à l’emploi se réalise souvent en primo-insertion, dans les écoles de conduite, les enseignants accèdent généralement à cet emploi après une reconversion professionnelle ou une période d’inactivité. 

C’est aussi l’un des secteurs de la branche le plus accessible aux femmes qui occupent près de la moitié des emplois dans les écoles de conduite.

Source : INSEE DADS 2013

Ce secteur se caractérise par un recours important au temps partiel : taux trois fois plus élevé que dans l’ensemble de la branche (37,5% vs 11,5%). Cette organisation répond aux exigences de disponibilités auprès de leur clientèle principalement en soirée et le samedi (pour le public jeune qui prépare le permis B).

Malgré une part importante des emplois en CDI (85%), le turnover est légèrement plus élevé (16%) que dans l’ensemble de la branche (14,9%).Les conditions de travail (pression de la clientèle, longues stations assises, horaires décalés) contribuent à réduire la fidélisation des salariés dans la profession.

Source : INSEE DADS, 2013, IRPAuto 2014.

Les recrutements

En 2014, 39 % des écoles de conduite ont effectué au moins un recrutement (contre 36 % sur l’ensemble de la branche). Plus d’un recrutement sur deux (54%) est réalisé dans une structure de moins de 5 salariés. 86% des recrutements concernent le métier d’enseignant de la conduite et 14% les métiers de secrétariat et de comptabilité.

Le secteur de l’enseignement de la conduite est à l’origine d’une part importante des recrutements de la branche puisque 7% des embauches en 2014 étaient destinés à ce secteur.

Les embauches se font majoritairement en CDI (65%), taux légèrement inférieur à celui de la branche (69%).

Source : Enquête recrutement 2014.

Les facteurs d’évolution

Les métiers évoluent sous l’effet de plusieurs facteurs :

  • L’augmentation de la taille des entreprises décrite précédemment entraîne le développement des fonctions intermédiaires d’encadrement ainsi que des fonctions administratives et commerciales au sein des entreprises.
  • L’exigence croissante des clients quant au coût et à l’efficacité de la formation (nombre d’heures de conduite pour obtenir le permis de conduire), entraîne une pression sur les écoles de conduite, qui doivent adapter leur offre de formation ainsi que leurs compétences.
  • L’évolution du comportement des conducteurs, notamment des jeunes, en termes de prise de risque (vitesse, alcool, produits stupéfiants) amène les écoles de conduite à jouer un rôle de plus en plus important dans la sensibilisation à la Sécurité Routière.
  • Une prise de conscience collective des enjeux environnementaux ainsi que l’avancement de la législation dans ce domaine entraînent une nouvelle orientation des métiers de l’enseignement de la conduite.
  • La réglementation implique notamment le développement du continuum éducatif qui met l’accent sur une formation des conducteurs tout au long de la vie.

Métiers et formation

Une filière de formation en mutation :

Pour l'enseignant de la conduite :

Auparavant, l’accès à la profession d’enseignant de la conduite supposait l’obtention du BEPECASER (Brevet pour l’Exercice de la Profession d’Enseignant de la Conduite Automobile et de la Sécurité Routière). Ce diplôme qui était classé au niveau IV au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) pouvait être complété par la mention « deux-roues » ou la mention « groupe lourd ».

  • En 2014, 1 922 BEPECASER ont été obtenus (ainsi que 425 mentions « deux roues » et 156 mentions « groupe lourd »)
  • En 2015, 1 781 candidats ont été reçus au BEPECASER tronc commun.

Depuis le 1er juillet 2016, la nouvelle voie d’accès à la profession est le Titre Professionnel « Enseignant de la Conduite et de la Sécurité Routière » (TP ECSR).

Ce titre, du ministère chargé de l’Emploi est de Niveau III et est accessible par :

  • l’accès direct en parcours continu
  • l’accès direct en parcours discontinu
  • la Validation d’Acquis par l’Expérience (VAE)

 Il est constitué de deux Certificats de Compétence Professionnels (CCP) :

  • Le CCP1 est consacré à la formation initiale de la conduite (programme du BEPECASER enrichi de nouveaux axes)
  • Le CCP2 est destiné à la formation pré-permis et post-permis

Il peut être complété par deux Certificats Complémentaires de Spécialisation (CCS) : « deux-roues » et « groupe lourd ».

Ce nouveau titre apporte de réelles modifications :

  • L’apprentissage de la formation du permis (CCP1), « former des apprenants conducteurs par des actions individuelles et collectives, dans le respect des cadres réglementaires en vigueur » est approfondi : dorénavant l’animation de groupes, les approches psychologiques et comportementales et l’ingénierie de formation sont notamment étudiées. L’enseignement de la formation pré et post-permis (CCP2), « sensibiliser l’ensemble des usagers de la route à l’adoption de comportements sûrs et respectueux de l’environnement » vient compléter l’apprentissage des futurs enseignants de la conduite afin qu’ils puissent adapter leur pédagogie à tout type de public. Ils pourront ainsi intervenir tout au long de la vie des citoyens, et développer ce que l’on appelle le CECUR (Continuum Educatif du Citoyen Usager de la Route).
  • Ce nouveau titre permet le développement de l’apprentissage en alternance dans le cadre d’un contrat de travail puisque la pratique en entreprise est possible grâce à l’Autorisation Temporaire et Restrictive d’Enseigner (ATRE). Ainsi, les apprenants, enseignants de la conduite en cours de formation, ne seront plus cantonnés au rôle d’observateur, mais pourront déjà commencer à pratiquer leur activité dès lors qu’un des CCP est validé et que l’ATRE correspondant est obtenu de la préfecture.

NB : Les mentions « groupe lourd » et « deux roues » du BEPECASER sont maintenues jusqu’en 2019. Ensuite, les titulaires du seul BEPECASER devront obtenir le TP (par exemple, par la VAE) pour accéder aux CCS.

Pour le gérant d'une école de conduite :

Le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) « Responsable d’Unité(s) d’Enseignement de la Sécurité Routière et de la Conduite » (RUESRC) remplace la capacité de gestion depuis le 1 juillet 2016. Ce CQP permet d’obtenir l’agrément pour l’exploitation d’une école de conduite.

Pour répondre à la réforme de la formation professionnelle qui introduit le compte personnel de formation (CPF), la branche a rénové la structure des CQP, qui sont désormais organisés en blocs de compétences :

Le CQP RUESRC intègre trois blocs de compétences :

  • Management d’équipe
  • Pilotage de l’activité enseignement de la sécurité routière et de la conduite
  • Développement commercial et relation clientèle dans l’enseignement de la conduite

Ce CQP intègre le développement commercial nécessaire à la diversification des activités des écoles de conduite qui est prévue dans la formation du TP ECSR dans le cadre du CCP2.

Afin de répondre à la diversification des activités du secteur, la formation des enseignants de la conduite est désormais complétée par la formation et la sensibilisation à la sécurité routière pré et post-permis. La gestion commerciale nécessaire pour développer ce type d’activités fait partie de la nouvelle certification des gérants d’écoles de conduite.

Pour le formateur de l'enseignant de la conduite :

Le Brevet d’aptitude à la formation des moniteurs d’enseignement de la conduite des véhicules terrestres à moteur (BAFM) est nécessaire pour former les enseignants au TP ECSR. Le BAFM est assimilé au niveau II (bac + 3) mais n’est pas enregistré au RNCP. Les titulaires du BAFM ont en charge la formation initiale mais peuvent également s’occuper de la formation continue des enseignants de la conduite, d’actions de prévention et des stages de récupération de points. 31 personnes ont été reçues aux examens du BAFM en 2015.

Avec la création du TP ECSR, le BAFM, va être amené à s’adapter : en application d’une décision paritaire, des travaux vont être menés pour faire évoluer cette formation vers une certification de niveau II de type licence.

Le secteur école de conduite comprend treize qualifications au sein du Répertoire National des Qualifications des Services de l’Automobile (RNQSA) :

Ouvriers - employés
  • Enseignant de la conduite automobile
  • Enseignant de la conduite deux-roues, enseignant de la conduite groupe lourd
  • Enseignant de la sécurité routière et de la conduite automobile
  • Enseignant de la sécurité routière et de la conduite des véhicules de la catégorie "deux-roues", enseignant de la sécurité routière et de la conduite des véhicules de la catégorie "groupe lourd"
  • Coordinateur d’enseignements auto
  • Coordinateur d’enseignements moto, coordinateur d’enseignements groupe lourd
  • Formateur du transport routier
  • Formateur conduite d’engins
Agents de maîtrise
  • Formateur d’enseignants
  • Coordinateur d'enseignants de la sécurité routière et de la conduite automobile
  • Coordinateur d'enseignants de la sécurité routière et de la conduite des véhicules de la catégorie "deux-roues", coordinateur d'enseignants de la sécurité routière et de la conduite des véhicules de la catégorie "groupe lourd"
Cadre
  • Directeur pédagogique
  • Responsable d'unité(s) d'enseignement de la sécurité routière et de la conduite

La GRH

La plupart des personnes qui se tournent vers ce secteur, le font dans le cadre d’une reconversion professionnelle, car il offre d’importants débouchés en termes d’emploi. Cependant, elles ont tendance à retourner vers leur secteur d’origine lorsque la conjoncture s’y améliore.

Les conditions de travail difficiles (pression de la clientèle, nombre d’heures de travail important) ne permettent pas de fidéliser les salariés dans la profession, d’autant qu’elle offre encore assez peu de perspectives de carrière.

Néanmoins les mutations économiques, sociales et règlementaires contribuent à faire évoluer les métiers ainsi que l’organisation de la profession : concentration, accroissement de la taille des entreprises, développement de nouvelles filières de professionnalisation… Ces évolutions du secteur de l’enseignement de la conduite devraient permettre d’améliorer l’attractivité de la profession, notamment par le biais d’une diversification des activités et d’une mobilité ascendante possible en entreprise.

Évolution des activités et des compétences

Facteurs d'évolution de l'emploi Besoins de compétences
Évolution du comportement des jeunes apprenants Adapter la méthode pédagogique
Évolution de la règlementation (réforme de l'ETG et du permis) Savoir actualiser ses connaissances

Généralisation du numérique et du e-learning :

  • mise à disposition d'outils numériques pour la préparation des épreuves du code (webcode)
  • développement "d'écoles de conduite en ligne"
  • Connaître les outils numériques et les applications
  • Adapter la méthode pédagogique (mettre en place de l'accompagnement à distance, développer des pratiques de coaching)

Développement de prestations complémentaires :

  • Stage de perfectionnement
  • Stage d'éco-conduite

Analyser le besoin et la demande du client et concevoir des formations adaptées.

Savoir vendre des prestations à une clientèle d'entreprises ou collectivité territoriale.

Évolution de la taille des entreprises

Assurer l'encadrement intermédiaire d'équipes d'enseignants.

Assurer la gestion financière, administrative et commerciale des établissements.

Évolution technique des véhicules (équipements d'assistance à la conduite, au stationnement) Savoir actualiser ses connaissances dans le domaine technique et mettre en œuvre ces apprentissages