Prospective métiers
Maintenance VL
Contexte et éléments prospectifs
Lieu d’exercice de l’activité
L'activité de maintenance auto s'exerce principalement dans les réseaux des constructeurs, chez les MRA (avec ou sans enseigne) ou les centres auto. Il existe de moins en moins de MRA sans enseigne, de nombreux MRA rejoignent des réseaux de constructeurs, de distributeurs-stockistes ou d'équipementiers.
Description de l’évolution du marché
Le marché de l'après-vente est soutenu par :
- la croissance du parc automobile (+ 7,2 % entre 2000 et 2010, soit un parc de 31,4 millions de VL en 2010) (source Ministère des Transports),
- un parc auto vieillissant (de 7,3 à 7,8 ans de moyenne d’âge du parc entre 2000 et 2010) (source Ministère des Transports),
- l'augmentation de l'usure des véhicules (114 500 km au compteur en moyenne en 2006, 123 400 km en 2011) (source : GiPA).
Cependant, compte tenu de la croissance de la fiabilité des pièces en 1ère monte et de l'espacement des pas d'entretien, le marché de l'après-vente diminue en volume.
La diésélisation du parc (56 % en 2010) contribue à faire évoluer le marché de l'après-vente automobile. Le nombre d'entrées-atelier est ainsi passé de 55 millions à 38 millions entre 2005 et 2011, soit une chute de 30 % (source : GiPA). Plus le véhicule vieillit et plus le marché de l'après-vente échappe aux concessionnaires.
Le budget des ménages consacré à l’automobile est constant depuis 1990 et représente 12%. En revanche, la répartition de ce budget évolue au profit de l’après-vente et au détriment de la vente.
On assiste à une dualisation du coût de la réparation : certaines interventions sont de plus en plus chères (en particulier en relation avec la facturation du diagnostic) mais les interventions "low cost" progressent sur quelques activités d'entretien ciblées. Les automobilistes cherchent à diminuer les coûts de réparation d'où le recours encore marginal mais croissant aux pièces de réemploi ou aux pièces achetées par internet.
Description de l’évolution de la réglementation
Le secteur est soumis à une réglementation d’exemption par catégorie pour la réparation de VL (461-2010). Cette réglementation appuie et renforce la précédente (1400/2002). Elle réaffirme notamment la possibilité de faire entretenir et réparer le véhicule pendant la période de garantie chez un réparateur indépendant. Les réparateurs indépendants peuvent choisir leurs fournisseurs de pièces et les réparateurs agréés peuvent les choisir pour partie. L’accès aux informations techniques doit également être favorisé.
Les pouvoirs publics visent à diminuer l’empreinte écologique de la voiture tant dans son usage, son fonctionnement que dans son recyclage (évolution de la motorisation au profit du diesel, label garage écologique pour la gestion des déchets…).
Certaines interventions sont encadrées par une réglementation et nécessitent une habilitation : c'est le cas pour l'entretien de la climatisation mais aussi les interventions sur les véhicules hybrides et électriques.
Technique
Depuis 2000, l’électronique embarquée tend à se généraliser sur les nouveaux véhicules. La phase de diagnostic requiert l’utilisation d’outils informatiques.
Une dualisation de la technologie automobile est observée avec la généralisation des systèmes électroniques sur la grande majorité du parc produit mais une simplification des équipements sur les véhicules low-cost (généralisation des systèmes mécaniques, réduction des équipements électroniques).
De nouvelles motorisations sont maintenant disponibles sur le marché : hybride, électrique. Les systèmes évoluent en permanence avec l'accroissement des exigences en matière de normes antipollution et l'avancée des technologies.
Sociodémographique
Une poursuite du développement de l'emploi est observée chez les MRA et une partie des RA2, opposée à une baisse de l'emploi dans le réseau des constructeurs.
Avec la création en 2009 du statut d’auto-entrepreneur, près de 3000 nouvelles entreprises ont été enregistrées sous cette forme chaque année en 2009 et 2010.
Chez les jeunes en formation, une forte baisse des effectifs en apprentissage est constatée. La population ouvrière teste toutefois jeune. Une accélération des départs en retraite des artisans et des cadres est attendue ces prochaines années.
État des lieux de l'emploi et de la formation
Descriptif quantitatif de l’emploi
Activité | Ouvrier non qualifié de la maintenance | Mécanicien qualifié d'automobiles | Technicien confirmé | Maîtrise Technique* |
---|---|---|---|---|
Volume | Environ 57 000 | Environ 72 000 | Environ 18 700 | Environ 13 300 |
Âge moyen | 31,2 ans, dont 42 % de moins de 25 ans | 35,4 ans | 36,5 ans | 41,5 ans, dont 24 % ont plus de 50 ans |
Sexe | 98 % d'hommes | 99 % d’hommes | 98 % d’hommes | 98 % d’hommes |
Diplômes | • 34 % sans diplômes • 50 % de niveau V • 13 % de niveau IV | • 16 % sans diplômes • 55,5 % de niveau V • 24 % de niveau IV | • 10,5 % sans diplômes • 47 % de niveau V • 29 % de niveau IV | • 13 % sans diplômes • 56 % de niveau V • 22 % de niveau IV |
Contrats | • 71 % en CDI • 24 % en CA | • 90,5 % en CDI • 6 % en CA | • 94 % en CDI • 2,5 % en CA | • 99 % en CDI |
Source : INSEE RGP 2010, * effectif également comptabilisé dans l'activité "Services et management de l'après-vente"
Mode de recrutement
Les mécaniciens auto sont recrutés en majorité par les agents (36%) et les MRA (32%), puis par les concessions (19%) et les centres auto (8 %). Le premier diplôme à l'embauche est le CAP mais la part du Bac Pro progresse (26% des mécaniciens embauchés par une entreprise automobile avaient un CAP, 24 % avaient un bac pro, 17 % un BEP).
Malgré la progression du Bac Pro, le diplôme ne semble pas toujours le critère discriminant à l'embauche : dans 22% des cas, le recruteur ne connaissait pas le diplôme de la personne recrutée. Le recrutement se fait surtout par relationnel.
Le métier de mécanicien auto compte parmi les métiers les plus ouverts aux jeunes : 59 % des personnes recrutées sur ce métier avait moins de 25 ans (contre 48 % tous métiers auto), même si l'expérience est favorisée dans le cadre d'un recrutement (72% des personnes recrutées).
Effectifs en formation
La filière de formation "Maintenance automobile" compte
- 8 749 jeunes en CAP MVA opt. VP,
- 595 jeunes en MC,
- 20 076 jeunes en Bac Pro MVA opt. VP,
- 231 jeunes en CQP TEEA, 47 jeunes en CQP OSR, 18 jeunes CQP OSSR, 217 en CQP TAVA et 314 en CQP TEAVA
- 2 840 jeunes en BTS AVA opt. VP,
- 60 jeunes en Licence Professionnelle OMSA,
- 33 jeunes en Diplôme d'ingénieur MV, opt auto.,
soit un total de 33 180 jeunes en formation dans la filière maintenance VP en 2012/13.
Évolution des activités
Entretien courant
Pose et dépose d'éléments mécaniques
Diagnostic et intervention mécanique
Diagnostic et intervention électronique
Qualifications
Ouvriers - Employés
Maîtrise
Cadre
Problématiques emploi/compétences et réponses de la Branche
Thématiques et offres de formation continue
Références, téléchargement
Ce document a été réalisé avec la collaboration de Serge CABANEL, coordinateur de conception Mécanique au GNFA, Sébastien CASTANIÉ, coordinateur de conception Électricité/Électronique/Outils et méthodes au GNFA et Laurent GAUTIER, coordinateur de conception Motorisation au GNFA.
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