Prospective métiers
Pièces de rechange et accessoires
Contexte et éléments prospectifs
Lieu d’exercice de l’activité
Les pièces automobiles se distribuent via les réseaux de constructeurs RA1 et RA2, soit en vente de pièces directe, soit dans le cadre d'une réparation. Le RA1 est le principal fournisseur en pièces du RA2. L'enjeu pour le RA1 est d'aller vers la fidélisation globale (Les RA2 doivent contractuellement acheter 80 % de leurs pièces auprès de leur RA1, l'objectif des RA1 est de gagner des parts de marché sur les 20 % restants) et de se déployer en direction des MRA.
Parallèlement, d'autres réseaux se sont développés et distribuent leurs pièces :
- les réseaux de MRA affiliés à un constructeur (Eurorepar, Motrio, Motorcraft),
- les réseaux de MRA affiliés à un distributeur stockiste (Autodistribution AD, AutoUnion, Top Garage, Starexcel, Precisium ...),
- les réseaux de MRA affiliés à un équipementier (Bosch car service),
- mais aussi les centres auto (Norauto, Feu Vert ...) ;
- et enfin les spécialistes rapides (Midas, Speedy).
Description de l’évolution du marché
Dans les centres auto, nous trouvons une activité de vente et de montage de pièces et non de magasinage, car ces entreprises fonctionnent en flux tendus (pas de structures de stockage) alors que dans les concessions, le service PRA constitue le centre de profit le plus générateur de marge. Il est organisé autour de trois pôles : la vente de pièces pour l’atelier, la vente au comptoir (agents ou réparateurs indépendants qui viennent acheter leurs pièces directement dans la concession), la vente de pièces externalisée (les vendeurs de pièces de la concession démarchent les réparateurs). Le poids de la vente à l’atelier ou à l’externe dépend de la taille du réseau RA2 (ex : le service PRA d’une concession Volkswagen vend 80 % de ses pièces à son atelier alors que celui d’une concession Renault vend la même part à l’extérieur).
La vente au comptoir diminue au profit de la vente à l’extérieur : en raison du développement des outils informatiques (commande par fax ou internet) et de la logistique (optimisation des services de livraison), le client ne se déplace plus dans la concession (comptoir), c’est la concession qui doit aller vers le client : d’où développement des emplois de vendeurs itinérants.
Le marché de la pièce de réemploi se développe : une restructuration de la filière recyclage est en cours avec l'implication croissante des constructeurs au niveau de la conception (éco-conception) et du recyclage (réseaux mis en place par les principaux constructeurs : Careco pour Citroën, Indra pour Renault et Assainauto pour Peugeot).
La vente de pièces par internet reste pour le moment relativement marginale, les constructeurs réfléchissent à créer leur propre site de vente de pièces pour un montage dans les entreprises de leur réseau.
Description de l’évolution de la réglementation
Le règlement européen 14000 – 2002 redonnait une définition de la pièce de rechange d’origine : pièce fabriquée par un équipementier pour un constructeur ou pièce fabriquée par un équipementier répondant aux normes de fabrication de la première monte (distribuée par les réseaux indépendants). Dans le cadre d’une réparation, le constructeur ne peut plus exiger l’utilisation de ses propres pièces d’origine ni contraindre le réparateur à informer l’automobiliste sur l’origine de la pièce. La libéralisation du marché de la pièce automobile a contribué au développement de la concurrence et à la création de réseaux d’indépendants, les MRA représentant l’enjeu majeur sur ce marché. Le nouveau règlement 461/2010 tend à renforcer la liberté d'approvisionnement.
La directive européenne 2000/53/CE fixe l'objectif de taux minimum de réutilisation et de valorisation de 95 % de la masse VHU (Véhicules hors d'usage) au plus tard au 1er janvier 2015. En conséquence, la filière de recyclage est amenée à évoluer (agrément des recycleurs). Qu'en sera-t-il de la valorisation de la pièce de réemploi ?
Au niveau des pièces de carrosserie, il existe la réglementation Eurodesign : pas de concurrence sur les pièces de carrosserie neuves, seuls les constructeurs fixent les prix.
Technique
- Développement de l'informatique et de l'internet pour la commercialisation des pièces,
- Multiplication et donc complexification des logiciels professionnels (progiciels),
- Prise de commandes par téléphone, fax ou internet,
- Organisation logistique de la livraison (activité renforcée par la gestion informatique des commandes de pièces),
- Gestion informatique des stocks,
- Développement des plateformes de distributeurs de pièces,
- Distribution régionalisée (liée à la concentration des établissements dans les groupes).
Sociodémographique
Le client ne se déplace plus dans la concession (comptoir), c’est la concession qui doit aller vers le client : d’où développement des emplois de vendeurs itinérants.
États des lieux de l’emploi et de la formation
Descriptif quantitatif de l’emploi
Activité | Magasiniers qualifiés | Responsables de magasin |
---|---|---|
Volume | Environ 13 200 | Environ 1 260 |
Âge moyen | 38,3 ans, dont 20,5 % ont plus de 50 ans | 43,6 ans, dont 33 % ont plus de 50 ans |
Sexe | 93,2 % d’hommes | 91,5 % d’hommes |
Diplômes | • 22 % n’ont pas de diplômes • 49 % de niveau V • 21 % de niveau IV | • 19 % n’ont pas de diplômes • 49,5 % de niveau V • 20 % de niveau IV |
Contrats | • 94 % en CDI • 2 % en CA | • 96,5 % en CDI |
Source : INSEE RGP 2010
Mode de recrutement
Les magasiniers-vendeurs PRA sont recrutés principalement dans les concessions (50 %) et chez les agents (16 %). Le diplôme n'apparaît pas comme un critère discriminant dans l'embauche : 42 % des recruteurs ne connaissent pas le diplôme du magasinier qu'ils ont embauché dans l'année (ce chiffre est de 32 % pour l'ensemble des métiers de l'automobile), en outre l'expérience semble favorisée puisque 82 % des magasiniers recrutés avaient de l'expérience (contre 77 % tous métiers). En conséquence, ils sont recrutés plus âgés : 38 % ont moins de 25 ans (48 % tous métiers).
Effectifs en formation
La filière de formation compte :
- un CAP VPRA (630 jeunes dont la majorité sont formés sous statut scolaire : 75 %),
- un CQP MVCPRA (75 jeunes).
Il existe également un CQP VIPRA, mais sans effectif cette année. Il y a donc 705 jeunes en formation dans la filière Magasinage en 2012/2013.
Évolution des activités
Gestion des stocks / financière
Marketing / Commerce de Pièces de Rechange
Logistique Pièces de Rechange
Les qualifications
Ouvriers-employés
Maîtrise
Cadres
Problématiques emplois/compétences et réponses de la Branche
Thématiques et offres de formation continue
Références, téléchargement
Ce document a été réalisé avec la collaboration d’Alain AUBARD, Francis DUCOURAU, et Jean-Pierre BARTHES, responsable du secteur Pièces de Rechange au GNFA.
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