Les secteurs

Parcs de stationnement

Parcs-de-stationnement

Sources : INSEE SIRENE 2011, IRPAUTO 2012

Code NAF concerné :

  • 5221Z (Services auxiliaires des transports terrestres), exclusivement visé l’exploitation de parcs, aires, garages et emplacements couverts ou non de stationnement pour véhicules.

Les parcs de stationnement sont organisés en trois niveaux :

  • la holding
  • les sociétés de capitaux, filiales de la holding
  • les sociétés d’exploitation qui portent le personnel

Le dénombrement des unités statistiques porte uniquement sur les sociétés d’exploitation.

Cartographie des entreprises et des salariés

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11 75 27 53 24 94 44 32 28 76 84 93 53

Source : INSEE SIRENE 2011, IRPAUTO 2012

Organisation du secteur, ses acteurs

Le stationnement est un point central dans les problématiques d’aménagement de l’espace urbain.

Avec la progression du parc automobile et la densification de la population, la place de l’automobile, par son usage et son stationnement est au cœur des politiques de la ville. La Loi sur l’Air de 1996, en contraignant les villes de plus de 100 000 habitants à mettre un place un Plan de Déplacements Urbains (PDU), a contribué à redessiner les paysages urbains. Le développement des transports en commun et la limitation de la voiture en ville a conduit à réduire le nombre de places de stationnement sur voierie et multiplier les parkings hors des centres-villes.

Pour gérer leurs aires de stationnement, les municipalités peuvent avoir recours à trois types de gestion :

  • la gestion en propre avec une régie (la ville gère elle-même et en direct la construction, l’exploitation et la gestion du parking)
  • la gestion par l’intermédiaire d’une société d’économie mixte (SEM),
  • la gestion déléguée auprès d’un concessionnaire : le recours à un prestataire privé qui gèrera la construction et la gestion du parking dans le cadre d’un contrat de gestion déléguée d’un service public (concession). Ce mode de gestion est le plus courant et tend à se développer même si les concessionnaires se trouvent souvent confrontés aux SEM, particulièrement dans les grandes métropoles.

Entre 1960 et 1980, des milliers de parking payants ont été construits en France par des groupes de BTP qui en assuraient généralement la gérance via un contrat de concession qui s’étendait le plus souvent sur une durée de 30 ans. Depuis une décennie, la fin des contrats de concessions et leur nécessaire renouvellement ont bouleversé le marché et conduit à une reconfiguration du secteur : accentuation de la concurrence entre opérateurs, développement des offres et des services, courses aux acquisitions d’entreprises concurrentes, fusion d’entreprises… et ce dans l’objectif de concentrer un maximum de concessions par marque. De fait, en moins de 10 ans, le secteur s’est considérablement restructuré et concentré autour de quelques grands groupes.

Le secteur comprend deux grands types d’acteurs :

  • Les sociétés privées : Le leader est Vinci Park, qui domine le marché avec 37 % de part de marché. Ce groupe évolue aux cotés d’autres opérateurs privés, dont les principaux sont : Q-park , EFFIA (filiale de la SNCF), Interparking, Urbis Park, Autocité (filiale de SPIE Batignolles),…
  • Les Sociétés d’Economie Mixte, dont les deux plus importantes sont SAEMES (dont la ville de Paris est le principal actionnaire) et Lyon parc Auto.

Données générales sur le marché et l’économie du secteur

Source : INSEE SIRENE

L'activité des parcs de stationnement étant incluse dans un code NAF regroupant d'autres activités, isoler les entreprises spécialisées dans ce secteur s'avère délicat. L'observatoire procède depuis 2007 à un dénombrement de ces entreprises dans le cadre du rapport des Données Sociales de la Branche.

Le nombre d’entreprises progresse depuis 2007 (+ 27%), et ce, chaque année. Ce sont en moyenne 10 entreprises qui se créent chaque année depuis cette date.

L'emploi et ses caractéristiques

Source : Pôle Emploi

L’activité des parcs de stationnement incluse dans un code NAF regroupant d’autres activités, isoler les salariés travaillant dans les entreprises spécialisées dans ce secteur s’avère délicat. L’observatoire procède depuis 2007 à un dénombrement de ces salariés dans le cadre du rapport des Données Sociales de la Branche.

La période 2007-2010 montre un développement de l’activité avec l’embauche de près de 450 salariés (+25,1 %). La place croissante qu’occupent les parcs de stationnement en environnement urbain en est une des raisons principales.

Les caractéristiques de l’emploi au sein du secteur Parcs de stationnement :

  • Le secteur des Parcs de stationnement compte dans ses effectifs salariés près d’un quart de femmes (22,8%), soit très près de la moyenne de la Branche (23,1%).
  • La moyenne d’âge des salariés des Parcs de stationnement est de 36,6 ans, soit 0,8 an supérieure à la moyenne de la Branche. Le taux de salarié âgé de 55 ans et plus est le plus élevé pour activité de la Branche puisque 16,7% des salariés le sont contre 9,2% pour la Branche.
  • Les employés et les ouvriers qualifiés constituent les principales CSP des salariés des Parcs de stationnement (près de 54% à elles deux). Les ouvriers non qualifiés et les cadres sont eux plus présents que dans d’autres activités de la Branche.

Source : INSEE DADS 2009, Pôle Emploi 2010, IRPAUTO 2010

Les facteurs d’évolution

Le renouvellement des concessions

Construits pour la plupart entre les années 60 et 80, et concédés généralement pour une durée de 30 ans, la majorité des parkings se trouvent actuellement en situation de renouvellement de leur contrat de concession. La concession est un contrat de gestion déléguée d’un service public par lequel la collectivité publique charge une entreprise de réaliser les investissements nécessaires à la création du service (réseau et installation), l’entreprise se rémunérant au moyen d’une redevance ou d’un prix payé par les usagers.

Afin de voir leurs concessions reconduites ou pour en acquérir de nouvelles, les enseignes développent une large palette de services, qui visent à accompagner l’automobiliste depuis son arrivée jusqu’à son départ du parking. Dans cette perspective, ils associent de plus en plus d’offres de stationnement à d’autres services automobiles (contrôle de la pression des pneus, lavage automobile) ou de transports (location de vélo, covoiturage, accès aux transports en commun). Ils développent également des services couplés aux nouvelles technologies (information en temps réel de la disponibilité de places dans tel ou tel parking à proximité, information sur les conditions de trafic).

Évolutions technologiques

Les outils informatisés de gestion du stationnement se développent : capteurs installés dans le sol indiquant informatiquement les places disponibles, outils de gestion des abonnés, télésurveillance, dématérialisation des moyens de paiement…

Réglementation et nouvelles pratiques de déplacement

Le développement de cette activité est encadré par une réglementation. En France, la gestion du stationnement public est réglementée par le Code de l’urbanisme qui définit le cadre général de la réglementation en matière de stationnement. Les règles locales imposées aux constructeurs en matière d’aires de stationnement figurent dans les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) ou les Plans de déplacements Urbains (PDU) rendus obligatoire par la Loi sur l’Air de 1996 pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Ces réglementations visent à favoriser l’intermodalité et réduire l’accès des voitures au centre ville. En conséquence, les places de parking se réduisent en voierie mais progressent sous d’autres forment, généralement à l’extérieur des centres-villes : parcs-relais, parking en bout de lignes de bus ou de train, parking de co-voiturage…

Normes de sécurité

Développement de la sécurité dans les parcs de stationnement, ainsi que pour les transports de fonds.

Évolution des moyens de paiement

Sécurisation des moyens de paiement, développement de la monétique voire dématérialisation des moyens de paiement.

Métiers et formation

La formation

La société Vinci Park, leader sur le marché du stationnement a souhaité mettre en place une valorisation de ses salariés, en faisant reconnaitre au plan national les spécificités des métiers du stationnement ouvrant la possibilité d’une certification professionnelle (CQP). Le dispositif de certification, allie une part de Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) et des modules de formation en alternance.

En 2011, première année de formation, 20 salariés ont obtenu un CQP d’adjoint au responsable d’exploitation et 1 salarié a obtenu celui de responsable d’exploitation.

Les qualifications du secteur

Quatre métiers du stationnement ont ainsi été reconnus pour leur savoir faire spécifiques au sein du RNQSA (Répertoire National des Qualifications des Services de l’Automobile) :

Ouvriers, employés :
  • Opérateur de stationnement
  • Agent d’exploitation de stationnement
Maîtrise :
  • Adjoint au responsable d’exploitation de stationnement
  • Responsable d’exploitation de stationnement.

Les métiers de ce secteur d’activité sont assez méconnus.

La GRH

L’emploi dans les entreprises de gestion de parc de stationnement se caractérise par un poids important de salariés ayant un niveau de formation et d’alphabétisation assez faible. Compte tenu des évolutions que rencontre cette activité (technique, service, réglementation…), les entreprises visent à accroître le niveau de qualification de leurs salariés par la formation continue.

Deux stratégies semblent se distinguer :

  • Un mode de gestion des carrières qui s’appuie sur l’organisation d’un parcours de formation en accompagnement d’une politique de mobilité
    • C’est le cas de Vinci Park qui après avoir validé l’expérience de 20 de ses agents puis formé, en vue de l’accès au CQP d’adjoint au responsable d’exploitation en 2011, propose la formation de responsable d’exploitation visant le CQP. 20 personnes sont concernées en 2012 (dont 7 ayant préalablement suivi le CQP d’adjoint au responsable d’exploitation).
  • Un mode de gestion qui vise l’insertion professionnelle
    • C’est le cas par exemple de Q-Park et de certaines SEM (Paris, Lyon et Rouen) qui proposent le CQP d’agent d’exploitation dans un objectif de permettre l’insertion de personnel de bas niveau de qualification ou de renforcer les savoirs fondamentaux nécessaires à l’exercice de l’activité.

Evolution des activités et des compétences

Évolution des métiers Besoin de compétences
Développement des services :
  • Services automobiles : contrôle de la pression des pneus, lavage automobile...
  • Service de transports : location de vélo, covoiturage, accès aux transports en commun...
  • Service d’information : information en temps réel de la disponibilité de places dans tel ou tel parking à proximité, information sur les conditions de trafic...
  • Relationnel clients
  • Vente de prestation de service
Évolutions technologiques :
  • Capteurs installés dans le sol indiquant informatiquement les places disponibles,
  • Outils de gestion des abonnés,
  • Télésurveillance,
  • Dématérialisation des moyens de paiement…
  • Utilisation des nouveaux outils informatiques