Les secteurs

Stations de lavage

Code NAF concerné :

  • 8129B (Autres activités de nettoyage), exclusivement visé l’activité de nettoyage des véhicules, de préparation des véhicules neufs et de rénovation des véhicules d’occasion non effectuée chez le client

Le dénombrement des unités statistiques des stations de lavage est difficile pour plusieurs raisons :

  • Les organisations représentatives des professionnels du lavage automobile ne disposent pas d’un dénombrement des entreprises ou des salariés de ce secteur.
  • Les entreprises effectuant du lavage automobile sont enregistrées sous des codes NAF variés : « Entretien automobile » (code NAF 4520A) ou encore « Station-service » (code NAF 4730Z).
  • Pour les professionnels de la branche « laveurs haute pression » du CNPA, l’unité statistique essentielle est celle du centre de lavage et non l’entreprise. Ils estiment qu’il y aurait 4500 centres haute pression et 2000 portiques simples. Ces unités emploieraient environ 2000 salariés dont la moitié de gérants. Par contre, toutes les autres techniques de lavage ne sont pas comptabilisées dans ces estimations dont les stations de lavage utilisant les tunnels et le lavage à la main/vapeur. Ces derniers procédés semblent se développer.

Lors du changement de nomenclature NAF en 2008, les entreprises de lavage qui étaient englobées dans la NAF 747Z se sont dispersées dans les codes NAF suivants : 8121Z (Nettoyage courant des bâtiments), 8122Z (Autres activités de nettoyage des bâtiments et nettoyage industriel). Un volume important d’entreprises a donc été « perdu » entre deux années.

Dans ces circonstances, l’observatoire a pris la décision de ne pas publier de données relatives à ces stations de lavage. Si une nouvelle constance est observée dans les données ces prochaines années, elles seront alors présentées.

Organisation du secteur, ses acteurs

Avec l’apparition de nouveaux acteurs sur le marché et de nouvelles méthodes de nettoyage, le secteur du lavage automobile s’est fortement développé ces dernières années.

Ce déploiement s’est appuyé sur la création de marque et leur développement en franchise. Il existe deux méthodes de gestion des pistes de lavage. Soit en franchise simple, qui consiste à louer l’équipement et le nom d’une marque. L’entretien y est généralement assuré par le franchisé, la maintenance et la promotion de la marque par le franchiseur. Le deuxième mode de gestion est la franchise acquisition, dans ce cas le franchisé devient propriétaire des équipements à la fin du contrat.

Les professionnels du lavage automobile

Les spécialistes du lavage
  • Les professionnels dont l’activité est le lavage « haute pression » dont le leader et précurseur de ce système de lavage, est la marque Eléphant bleu du groupe Hypromat (500 stations), mais aussi Hydrostar, Immojet, Crocojet… Dans ces centres de lavage, le particulier se déplace sur site et réalise lui-même le lavage de sa voiture. Ces centres se développent en proposant des services complémentaires (boutiques, multiplication des modes de paiement, mise à disposition d’aspirateurs ou de bornes de gonflage de pneumatiques…).
  • Les professionnels dont l’activité est le lavage « vapeur » ou le lavage sans eau. Dans le premier cas le lavage est assuré par la vapeur qui nécessite très peu d’eau et de produits lavant, dans le second cas le lavage se réalise par la pulvérisation d’un produit lavant sur la carrosserie qui est nettoyée par le biais d’un tissu microfibre adapté, et qui nécessite très peu d’eau et permet l’usage de produits écologiques et biodégradables... Les enseignes telles que Cosméti’car, Ecolave, Sineo, Ecowash mobile, Roul’Net… sont spécialisées dans le nettoyage écologique sans eau et fonctionnent à partir d’unités mobiles qui se déplacent auprès de la clientèle ou de centres de lavage. Le lavage est réalisé par une personne de la société et non par l’automobiliste. L’offre de services s’étend puisqu’ils ces professionnels peuvent également proposer le nettoyage intérieur des véhicules, la rénovation des optiques de phares, la rénovation des plastiques, ainsi que le polissage et le lustrage des carrosseries. Ces enseignes développent leur activité sur un concept écologique (technique par vapeur, faible consommation d’eau, produits biodégradables…) et s’adressent à une clientèle de particuliers et d’entreprises : flottes d’entreprises, loueurs, comité d’entreprise, mais aussi activité de sous-traitance pour les professionnels de l’automobile.
  • Les professionnels qui proposent du lavage « service rapide », concept sans rendez-vous, venu des Etats-Unis, en service rapide, avec des offres diverses en forfaits de lavage intérieur et extérieur (ex : American CarWash, FlashWash (Groupe Bertin)). L’infrastructure « Tunnel » est ici privilégiée.
Le lavage comme activité périphérique
  • Les stations-service ou les professionnels de l’automobile. Ces professionnels proposent le lavage automobile le plus souvent en portique. Ces équipements permettent au garagiste ou au gérant de la station service d’offrir un service complémentaire à sa clientèle qui lui permet d'accroître sa rentabilité.
  • Les grandes surfaces, qui le propose également en service complémentaire souvent d’une station-service déjà implantée au sein du parking de l’établissement. Le portique est l’infrastructure utilisée dans ce type de centres. Des aspirateurs peuvent également être mis à disposition.

Données générales sur le marché et l’économie du secteur

Le marché du lavage est un marché très actif où des entreprises naissent tous les ans et ou d’autres se font absorber par les concurrents (ou disparaissent).

En 8 ans, la répartition entre lavage à domicile et chez un professionnel s’est inversée. En 2000, 54% des automobilistes lavaient à domicile ; en 2008, ils sont 54% à se rendre chez un professionnel pour le lavage de leur véhicule.

Parmi les automobilistes qui fréquentent les stations de lavage, 52% choisissent la haute pression, 39% le lavage automatique aux rouleaux, 6% changent régulièrement de système et 3% ont recours au lavage manuel sans eau.

Source : CNPA, branche laveurs Haute pression.

L’âge moyen du parc français des portiques et autres pistes de lavage est de 12 ans (Station-service Actualités N°92).

Les facteurs d’évolution

Réglementation

La loi sur l’eau est de plus en plus contraignante quant au recyclage et au traitement de l’eau et des déchets. Les stations de lavage doivent être équipées d’un système de traitement de l’eau avec séparateur des hydrocarbures qui sont collectés avant le renvoi des eaux usées dans les égouts. De plus, certaines sociétés organisent la collecte, le recyclage et la valorisation des résidus issus du pré-traitement des eaux usées.

La pression écologique

Développement de systèmes économiseurs d’eau, produits biodégradables, le traitement des déchets, le recyclage, l’amélioration des performances techniques et écologiques.

Développer les services

Du concept de station de lavage au concept de centre de services (facilitant la circulation et l’orientation sur la station, développer les moyens de paiement, boutique, animation saisonnières…).

Évolution des modes de consommation

La tendance traditionnelle de laver à domicile baisse régulièrement au profit des centres professionnels. (45 % des automobilistes lavent leur voiture eux-mêmes)

Technique et technologique

Diverses techniques ont fait leur apparition ces dernières années. Ainsi, le lavage à la main réalisé par un professionnel est une activité qui s’est développée, avec l’utilisation de produits plus adaptés et plus spécifiques au véhicule lavé. D’autre part, les infrastructures dites en « tunnel » ont également créé un nouveau segment de concurrence pour les laveurs traditionnels. Cette technologie, importée des Etats-Unis, favorise la rapidité du service, répond aux attentes des clients en termes de services, ainsi que par le fait que le client soit juste « spectateur » du lavage de sa voiture.