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Créés dans les années 70, les réseaux de centres auto et de centres de réparation rapide, ont connu un essor rapide et un développement important au cours des années 80 et 90. Après cette période de déploiement interne des réseaux, qui a procédé par une multiplication du nombre de centres, les réseaux sont entrés dans une phase de concentration. A partir des années 90, les rachats d’enseignes se sont succédés. Cette « course » à la croissance a duré près de 10 ans et a contribué à faire émerger trois grands groupes : Norauto, Feu vert et Speedy parmi la quinzaine de réseaux qui avaient vu le jour au cours des années 80.

Ces sociétés, organisées à partir d’un modèle économique et social emprunté à la grande distribution, tentent actuellement de faire évoluer leur « business model » : d’un modèle « politique de prix bas » vers un modèle « politique de services » en diversifiant leurs activités et la gamme de leurs prestations, mais aussi en s’appuyant sur l’évolution des compétences de leurs salariés.

Ces informations permettent de mieux comprendre la nature des enjeux stratégiques et de chaque tête de réseaux, la complexité de la contractualisation entre un réseau et un garage, le poids de chaque réseau, les raisons de l’arrivée de « réseaux secondaires » de MRA, moins chers et moins dotés en services.

Cette étude a été réalisée à partir d’une recherche documentaire et d’entretiens menés auprès de professionnels de la pièce et de jeunes en formation CQP VPRA (Vente en Pièces de Rechange et Accessoires). Les auteurs ont également proposé une analyse des compétences du chef de vente de pièces et de rechange. De cette analyse découle des propositions de formation.

La population de la vente de pièces de rechange est essentiellement masculine, peu diplômée et connaît ce métier par l’entourage familial. Cependant, les résultats montrent que les profils tendent à évoluer vers davantage de compétences en termes de relations commerciales et vers une élévation des niveaux de formation requis.

Le contenu de ce métier subi en premier lieu les mutations du secteur. En effet, les chefs de magasin doivent développer des compétences dans le management de leur réseau de clients professionnels. Ils ont également besoin de formations dans les activités d’animation de leur équipe et dans l’analyse des tableaux de bord PRA qui constituent et resteront, la base de leur métier.