Mobilité durable

Transition vers une Économie Écologique

L’observatoire de l’ANFA, dans le cadre de sa mission d’étude et de recherche, en lien avec la Chaire Distribution et Services de l’Automobile de l’ESSCA, le GERPISA et le LAUREPS a répondu à un appel d’offre à plusieurs volets émis par le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable sur les « nouveaux services » de mobilité (projet nommé TEE pour « Transition(s) à long terme vers une économie écologique »). Il s’agit notamment sur la période 2011-2012 d’étudier la capacité des professionnels de l’automobile à intégrer les nouveaux services liés à la mobilité décarbonée.

Le projet : étudier la capacité des professionnels de l’automobile à intégrer les nouveaux services liés à la mobilité décarbonée.

En 2011, pour répondre à cet objectif, deux étudiantes de Master Ingénierie Psychosociale ont réalisé une étude sur les pratiques d’adaptation des agents et MRA. Elles ont rencontré une quinzaine d’entreprises. Les données recueillies ont permis d’analyser leur activité passée, actuelle, et de préciser la manière dont les entreprises se sont adaptées aux évolutions auxquelles elles ont été confrontées, tant sur le plan technique que sur le plan économique. Les résultats ont montré que ces entreprises s’adaptent aux changements principalement par la formation et l’appui des réseaux professionnels tant formels qu’informels. Ils mettent aussi en évidence que le rapport au client était principalement centré sur la prise en charge du véhicule et moins sur la mobilité des usagers. Aussi, les auteurs de ce rapport concluent que l’ANFA pourrait devenir un générateur d’activités nouvelles de services de mobilité.

En 2012, l’observatoire a mené une enquête sur les entreprises de 0 salariés du commerce et de la réparation automobile. 44% des entreprises des secteurs du commerce automobile et de l’entretien et de la réparation automobile sont constituées d’entreprises de 0 salariés. Ce pourcentage s’est considérablement accru ces deux dernières années suite à la mise en place du statut d’auto-entrepreneur. Deux principales thématiques ont été explorées. La première interroge la qualité et la nature de l’emploi du chef d’entreprise et la seconde renvoie à la possibilité de compter sur ces acteurs pour induire des nouveaux services de mobilité.

Une enquête téléphonique sur l’exhaustivité de ces entreprises de 0 salariés a été conduite dans 7 départements de profils sociologiques variés (Ain, Aisne, Aude, Deux-Sèvres, Essonne, Jura, Seine-Maritime). Les premiers résultats montrent qu’une partie des chefs d’entreprise sans diplôme, ni expérience automobile, sans local ni outillage correspondrait à une forme d’intégration des exclus de l’emploi salarié. Cette part semble difficilement intégrable dans des dispositifs de mobilité. Il semble en revanche qu’une partie des entreprises sans salariés pourraient devenir des relais de mobilité car elle semble bien intégrée dans le système CRA traditionnel.

La clientèle de ces entreprises rencontre une proximité géographique, financière et sociale avec les responsables de ces entreprises. Ceci est particulièrement le cas pour les populations rurales dont l’impératif de déplacement est crucial. Elles utilisent d’ores et déjà certaines de ces entreprises comme des « relais de mobilité » notamment quand ces dernières se déplacent à domicile où sur le lieu de travail.

Nos partenaires :

  • Le Gerpisa apporte un éclairage sur les opportunités et les freins au développement du véhicule électrique et assure la synthèse et la mise en lien des différents travaux.
  • L’ESSCA complète et enrichi le travail initié par les deux étudiantes de l’ANFA et met en évidence d’une part, le rôle de prescripteur tenu par les agents et MRA auprès des usagers et d’autre part, le maintien d’une relation salariale protégée. Les logiques professionnelles observées et les capacités d’adaptation dont ces professionnels ont fait preuve par le passé permettent de faire l’hypothèse de leur capacité à muter vers une économie écologique.
  • Le Laureps par une démarche d’ethnométhodologie identifie les facteurs ayant conduit le plan véhicule vert breton à l’échec.

Téléchargement :

Le diaporama présente une synthèse de ces travaux. Il a été présenté au ministère du Développement Durable le 08 Avril 2013.