Prospective sectorielle

• 4511Z : Commerce de véhicules légers

• 4519Z : Commerce de véhicules industriels

Le secteur du commerce automobile est essentiellement composé des distributeurs de véhicules neufs. Ce secteur a rencontré trois phases durant son histoire : jusqu’à 2002, l’évolution de l’emploi est essentiellement conjoncturelle : elle fluctue au gré de la croissance économique nationale et des crises pétrolières. De 2003 à 2016, l’emploi sectoriel quitte la conjoncture nationale et chute sans discontinuer durant 13 ans avec une aggravation dans les deux années post-prime à la casse. La flambée des prix de l’immobilier de 2000-2010, principale dépense des ménages concurrente de l’automobile est évoquée dans les scénarios prospectifs pour expliquer ce phénomène. En 2017, l’emploi semble être de nouveau affecté par la situation conjoncturelle.

Le secteur de la maintenance de véhicules légers croit de façon assez régulière depuis 1992. Ce secteur, essentiellement composé des agents et des MRA, est porté par le vieillissement du parc automobile et l’allongement des durées de détention des particuliers.

Pour le commerce automobile, le taux de croissance annuel moyen de la période 2004-2012 projeté sur 2013-2022 est de -2,38% : il correspond au scenario tendanciel non représenté dans ce graphique. Attendu que la baisse d’emploi du secteur du commerce automobile est antérieure à la crise de 2008, la structuration du budget des ménages et l’orientation de leurs dépenses en direction des dépenses contraintes (particulièrement immobilières) sont vraisemblablement les éléments de compréhension essentiels de la diminution de l’emploi salarié du commerce automobile. A cet effet, le retour à une dette immobilière comparable à celle de 2003 n’est pas envisageable avant 2022. C’est pour cette raison que l’ensemble des scénarios d’évolution de l’emploi salarié chez les distributeurs automobiles sont orientés à la baisse. Malgré cela, il est notable de constater qu’en 2017, grâce à la croissance économique, le secteur a su s’appuyer sur de nouveaux modes de financement locatifs des véhicules et à un développement des contrats d’entretien pour recréer les conditions nécessaires au développement de l’emploi. Une situation qui plus favorable à l’éventail des possibles issus des tendances du passé.

Pour l’entretien et la réparation automobile, la tendance de l’emploi est stable à l’horizon 2022. Une meilleure conjoncture économique ou quelques mesures règlementaires contraignant davantage les usagers à entretenir le parc de véhicules en circulation (contrôle technique plus strict, par exemple) pourraient permettre à l’emploi de progresser doucement.

• 4519Z : Commerce de véhicules industriels

• 4520B : Maintenance de véhicules industriels

Le secteur du commerce et de la réparation de véhicules industriels est un secteur comptabilisé depuis la réforme des codes NAF de 2008. Malgré la rétropolation de l’INSEE sur les années antérieures, il semble que les évolutions d’emploi de l’Acoss ne soient pleinement utilisables que depuis six ans.

L’évolution de l’emploi dans la filière commerce et réparation de véhicules industriels est fortement liée à la conjoncture du transport routier de marchandises, elle-même très dépendante de la croissance économique. Le caractère très conjoncturel de ce secteur nécessite de prendre en considération un large spectre d’évolution de l’emploi salarié qui varie de -1,75% à +2%.

• 4532Z : Commerce de détail d’équipements automobiles

Le rythme d’évolution de l’emploi dans le secteur du commerce de détail (principalement composé des centres-autos, des réparateurs rapides et des pneumaticiens) peut être un peu chaotique selon l’intérêt des réparateurs à s’inscrire dans ce code NAF. Les scénarios d’évolution privilégient donc un spectre large. Il en résulte toutefois que l’emploi dans ce secteur tend plutôt à progresser depuis 2007 et les variables d’évolution de ce secteur sont communes à celles du secteur de l’entretien-réparation.

• 4540Z : Commerce et réparation de motocycles

L’emploi a fortement baissé entre 2008 et 2014 dans le secteur du commerce et de la réparation de motocycle à cause des effets combinés d’un changement de règlement du permis de conduire pour les motos de moins de 125cm3 et de la crise économique et financière de 2008. Si la tendance globale est plutôt baissière pour l’emploi dans le motocycle, les cycles économiques ont des effets importants sur le secteur : le retour de croissance de 2015-2017 a contribué à améliorer l’emploi salarié et le scénario le plus optimiste projette des évolutions de l’emploi salarié au même niveau que dans les années antérieures à la crise.

• 4730Z : Commerce de détail de carburants

Avec le développement de l’automatisation des stations-service, les règlementations contraignantes de mises aux normes des installations et la concurrence traditionnelle des grandes surfaces, il y a peu de chances que la tendance baissière de l’emploi puisse s’inverser dans le commerce de détail de carburant. L’Observatoire a donc privilégié dans ses scénarios d’évolution d’emploi un champ des possibles assez serré. Une politique tarifaire agressive des pétroliers, la reprise économique, ainsi que l’atteinte d’un « effet de seuil » en dessous duquel l’emploi ne peut plus descendre, pourraient toutefois limiter la baisse de l’emploi autour de -2%. C’est sans doute ce qui est en train de se dérouler car la baisse d’emploi est moins forte ces trois dernières années que les dix années antérieures.

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